Parmi les thèmes de la collaboration italo-française, ceux relatifs aux politiques énergétiques, dans lesquelles l’Europe doit atteindre les objectifs ambitieux fixés depuis longtemps en matière de transition écologique, restent toujours d’actualité.
À cet égard, deux aspects ont émergé au cours de la dernière période, celui lié à une éventuelle action conjointe dans le domaine des carburants durables (SAF, Sustainable Aviation Fuel) et celui lié au développement de la nouvelle énergie nucléaire.
Dans le premier cas, la prochaine Table ronde France-Italie des infrastructures de transport organisée à Rome le 1er décembre 2023 par l’IREFI sera chargée d’examiner la possibilité d’une synergie globale sur le sujet de la décarbonisation du transport aérien. Les problématiques, notamment du point de vue des coûts à supporter pour diffuser l’utilisation des FAS, sont communes, et la récente approbation en Europe du règlement Refuel EU Aviation fournit le cadre complexe dans lequel organiser une stratégie valable.
Dans le second cas, nous évoluons déjà dans le cadre de l’accord signé l’année dernière par Ansaldo Energia, Ansaldo Nucleare, Edison et EDF, dans le but d’évaluer les possibilités de coopération industrielle pour le développement de l’énergie nucléaire en Europe, dans le domaine des Small Modular Reactors (SMR) et de ce qui est plus généralement connu sous le nom de « nouvelle énergie nucléaire ».
Il s’agit d’une question pour laquelle une nouvelle sensibilité se développe en Italie, précieuse pour une politique de décarbonation réellement efficace, et pour laquelle des scénarios de collaboration très intéressants se sont ouverts avec l’expérience et la technologie françaises.
Le chemin à parcourir dans le secteur de l’énergie est tracé depuis longtemps, les objectifs sont clairs et la proximité de la France et de l’Italie dans ce domaine, outre la géographie, doit de plus en plus être un fait concret et produire des scénarios crédibles du point de vue des politiques industrielles communes.
À la fin de ce mois de novembre, le Traité du Quirinal entre l’Italie et la France aura deux ans, et le moment est venu de le rendre pleinement opérationnel dans un cadre international qui, jamais auparavant comme en cette période, n’a semblé être en évolution rapide et tel qu’il exige des compétences visionnaires, et beaucoup de talent pour l’interpréter. Deux qualités dont nos deux pays ne sont pas dépourvus.
Fabrizio Maria Romano, Président de l’IREFI
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