La réunion informelle Ecofin a constitué la pièce maîtresse de l’agenda européen de septembre, reprenant les discussions déjà entamées sur l’important sujet de la révision de la discipline budgétaire de l’UE d’ici la fin de l’année. C’est l’un des domaines où il existe une convergence de fait entre la France et l’Italie, qui pourrait s’étendre aux pays de l’Est, sur la possibilité de séparer le calcul du déficit des investissements stratégiques tels que la transition verte ou la sécurité.
C’est une position sur laquelle est également intervenue la BCE, qui avait demandé fin août des garde-fous supplémentaires pour garantir une augmentation des investissements, éviter de ralentir les processus de transition et renforcer les actions visant à garantir à l’Europe une réelle autonomie stratégique dans certains secteurs. Une conception trop rigoureuse pourrait avoir un impact négatif sur les politiques qui nécessitent une vision à long terme et pour lesquelles le Traité du Quirinal recommande à la France et à l’Italie l’ambition nécessaire.
Il s’agit certainement de celles relatives à l’innovation, où l’engagement désormais traditionnel de la France sera à nouveau illustré par le BIG de Bpifrance à Paris début octobre, où l’IREFI sera présent dans l’espace dédié à l’Italy-France Business, dans la section Europe, et de celles relatives aux politiques de défense et de l’espace.
Il s’agit d’un secteur dans lequel l’Italie est en mesure de jouer un rôle de premier plan grâce à une tradition consolidée et au niveau élevé de son industrie. La nouvelle, qui circule dans les milieux financiers, de la volonté de Leonardo d’augmenter son poids au sein de Thales Alenia Space va dans le sens d’un plus grand engagement souhaitable de la part de l’entreprise dans les secteurs hi-tech et deep-tech, qui sont ceux où se joueront certains des plus grands jeux de souveraineté européenne.
Le débat européen sur les politiques de transition numérique et énergétique se combine à celui sur la défense européenne commune pour délimiter le champ de ce qui définira notre futur proche, et la capacité de l’Europe à en être un véritable protagoniste. C’est pourquoi la France et l’Italie doivent être en première ligne pour apporter leur contribution, avec une politique aussi commune que possible sur ces questions.
Fabrizio Maria Romano, Président de l’IREFI
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