Les synergies nécessaires

Édito d’octobre 2024

D’ici la fin du mois, les résultats des travaux de la Plateforme pour le nucléaire durable voulue par le ministre italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique seront disponibles. Le rapport de Gilberto Pichetto Fratin, rendu il y a quelques jours aux commissions de l’Environnement et des Activités productives de la Chambre des députés sur cette importante question sera également accessible.

Il s’agit d’un énième signal de l’attention sans cesse renouvelée du gouvernement italien à l’égard de l’énergie nucléaire, et en particulier de l’énergie nucléaire de nouvelle génération, pour laquelle des lignes directrices et la feuille de route temporelle correspondante seront bientôt disponibles afin de permettre l’utilisation de cette source d’énergie en Italie par le biais de nouvelles technologies durables. Il s’agit de solutions qui résolvent les problèmes de sécurité qui ont interrompu les projets précédents dans notre pays.

La technologie italienne dans ce secteur est traditionnellement du plus haut niveau, et les choix politiques des dernières décennies ont créé une véritable « diaspora » d’expertise scientifique qui est allée soutenir la recherche et le développement énergétique dans d’autres pays, en particulier au-delà des Alpes. La nécessité d’une approche non idéologique du problème de la décarbonisation des sources d’énergie ramène enfin ces compétences sur le devant de la scène, ceci est lié au besoin de sources continues capables de compléter les sources renouvelables.

Il y a un an et demi, nous avons fait état de l’accord entre Ansaldo Nucleare, Ansaldo Energia, EDF et Edison, avec une lettre d’intention pour la coopération industrielle dans le secteur de l’énergie nucléaire en Italie, cet accord visait à confirmer le potentiel de développement et d’application du nouveau nucléaire. Cet accord nécessitait toutefois un soutien politique qui, entre-temps, est devenu de plus en plus évident, notamment en ce qui concerne les petits réacteurs modulaires, pour lesquels les accords industriels nécessaires commencent également à être définis.

C’est là un des thèmes centraux, avec ceux relatifs à l’économie spatiale, à la défense, aux infrastructures de transport et aux Deep Technologies, sur lesquels des synergies efficaces peuvent être construites avec la France, ces collaborations sont nécessaires au développement d’une véritable souveraineté européenne qui apparaît de plus en plus essentielle face aux scénarios mondiaux qui se développent.

Le Traité du Quirinal mentionne précisément ces questions comme étant centrales afin de développer une approche bilatérale constructive, comme nous avons eu l’occasion de le dire, c’est à partir d’accords comme ceux-ci, qui sont destinés à se développer selon une logique de proximité qui débute par une dynamique économique, que nous pourrons ainsi penser à revitaliser le cadre européen qui semble aujourd’hui en difficulté.

Fabrizio Maria Romano, Président d’IREFI

Contacts :

+33 (0) 153757903
hg

Adresses :

  • 38 Avenue Hoche 75008 Paris, France
  • Via dei Banchi Nuovi  24, 00186 Rome, Italie
  • Via G. Serbelloni 4, 20122 Milan, Italie