Le début de cette année se caractérise par une série d’inquiétudes liées au début de la seconde présidence de Trump aux États-Unis suite aux problèmes générés par certaines de ses déclarations, notamment celles concernant les dépenses que l’Europe devrait affecter à la défense.
Au-delà de ce qui est sans doute exagéré, le problème d’une Défense européenne commune apparaît désormais comme quelque chose d’inéluctable et nécessaire. Il sera donc important de comprendre comment déterminer les conditions pour la rendre possible, par exemple en encourageant les investissements dans le secteur ou en suivant les indications contenues dans le rapport Draghi concernant le regroupement des achats au niveau européen. Une autre voie pourrait être l’émission d’une nouvelle dette commune au niveau européen.
En tout état de cause, et quelle que soit la voie empruntée, une concertation franco-italienne sur cette question semble nécessaire concernant la nécessité d’une action commune dans le secteur naval et le domaine sous-marin qui est récemment devenu de plus en plus central en raison de l’importance incontestable d’une contribution respective au secteur aérospatial.
Le bilatéralisme entre la France et l’Italie que nous avons constaté dans des domaines adaptés à la relance de l’Europe, à commencer par le tissu économique et les intérêts réciproques qui y sont liés, peut avoir un rôle décisif avec des retombées évidentes tant pour la partie occidentale que pour la partie méridionale de l’OTAN.
La deuxième édition des Dialogues France-Italie : Défense et Traité du Quirinal, qui se tiendra à Paris le 7 mars prochain, dans le bâtiment du Sénat français au Palais du Luxembourg, et qui est organisée par IREFI en collaboration avec le CEPS, arrive donc à un moment opportun et est naturellement liée aux autres initiatives bilatérales promues par IREFI sur le thème de l’innovation et du développement conjoint de la deep tech.
Pour de nombreuses raisons, y compris historiques et stratégiques, des accords sont actuellement possibles entre nos deux pays, ce qui aurait été beaucoup plus difficile dans le passé. Ce qu’il faut, c’est la capacité d’une vision commune et, comme cela a déjà été souligné par le passé, la volonté de prendre du recul par rapport à la logique de l’intérêt national, en soutenant l’intérêt européen au sens le plus large.
La logique bilatérale, capable de se développer à des triangulations, c’est donc une composante essentielle pour construire un avenir solide pour les jeunes générations qui doivent voir dans l’Europe du futur un environnement sûr et satisfaisant où ils pourront développer leurs talents. Offrir des opportunités sous le signe de la résilience et de la motivation en direction d’une véritable souveraineté à construire, telle est la perspective vers laquelle nos deux pays doivent s’engager sans plus attendre.
Fabrizio Maria Romano, Président d’IREFI
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