Nucléaire d’État en Italie : la nouvelle société dirigée par Enel avec Ansaldo et Leonardo est lancée. Newcleo en lice pour un rôle de premier plan

Une entreprise publique étudiera des mini-réacteurs nucléaires d’ici à Noël 2024. Newcleo, la licorne du nucléaire propre, entend jouer un rôle clé.

Enel, chef de file du projet

Enel, chef de file du consortium, est la seule entreprise italienne ayant une expérience directe de l’exploitation de centrales nucléaires, grâce à ses 9 gigawatts de capacité nucléaire installée entre l’Espagne et la Slovaquie. Cela lui permet de prendre la tête d’un projet qui vise à définir la voie d’un retour durable de l’énergie nucléaire en Italie, au moins en termes de recherche et de développement.

Dans un premier temps, la newco (nouvelle société) se concentrera sur l’étude des réacteurs SMR, des réacteurs compacts déjà adoptés dans plusieurs pays européens pour leur efficacité et leur flexibilité. Leur mise en œuvre pourrait représenter un tournant pour l’énergie nucléaire, en la rendant plus sûre et plus accessible.

Newcleo : la contribution d’une licorne italienne

Parmi les protagonistes de cette renaissance nucléaire pourrait également figurer Newcleo, une start-up italienne spécialisée dans le nucléaire propre, fondée en 2021 par Stefano Buono. Avec une valorisation de 1,3 milliard d’euros et un capital levé de plus de 530 millions d’euros, Newcleo représente l’une des réalités les plus prometteuses du secteur. « Nous sommes déjà en contact avec Ansaldo et nous aimerions étendre cette collaboration à la newco », a déclaré Stefano Buono.

L’entreprise est actuellement engagée dans le développement d’un combustible innovant, le MOX (un mélange d’uranium et de plutonium recyclé à partir de déchets radioactifs), qui pourrait révolutionner la gestion des déchets nucléaires. « Personne en Italie n’a accès au matériel nécessaire à la production de MOX, c’est pourquoi nous avons transféré notre siège de Londres en France », explique le PDG.

Des objectifs ambitieux pour l’avenir

Newcleo ne se limite pas à la recherche : d’ici 2033, elle entend construire et mettre en service son premier réacteur nucléaire. « Nous comptons sur la nouvelle Commission européenne pour dégager des ressources en faveur de l’énergie nucléaire, qui est désormais reconnue comme une technologie clé pour la décarbonisation », a ajouté Stefano Buono. Entre-temps, l’entreprise poursuit le développement de 12 centrales au centre Enea de Brasimone, dont le premier réacteur électrique entièrement italien, prévu pour les deux prochaines années.

Un avenir également sur le marché boursier

Stefano Buono a confirmé qu’environ 90 % des investisseurs de Newcleo sont italiens et que l’entreprise envisage de s’introduire en bourse sur la Piazza Affari. « La volonté de nous introduire en bourse est là, et j’aimerais que cela se fasse sur le marché italien », a-t-il déclaré. Avec une valorisation déjà proche de celle d’une licorne, Newcleo pourrait être le symbole de la renaissance du secteur nucléaire en Italie.

La nouvelle frontière de l’énergie nucléaire italienne

La création de la newco dirigée par Enel, Ansaldo et Leonardo représente un moment crucial pour le retour de l’énergie nucléaire en Italie. L’inclusion de Newcleo ajoute un élément d’innovation supplémentaire, combinant l’expérience industrielle avec de nouvelles technologies pour une énergie plus propre et plus durable. D’ici Noël 2024, le projet pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour l’énergie nucléaire italienne.

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